

















BIOGRAPHIE DE ZAHI CHRAITI
22/03/1966
M'Sila
Pays: Algerie
Langue: Français Arabe
Qualité: Auteur / Chanteur / Compositeur
Genre musical: Musique Setifien, Chawi,Naili,Badoui Folklor, Tunisien
Merhoune Chraiti, l’un des plus célèbres chantres du genre staifi,chawi,naili et bedoui, qui a, en fait, inspiré la plupart de ses chansons depuis le début de son parcours, il y a plus d’une trentaine d’années. Plus connu sous le pseudonyme de Zahi Chraiti , il est sans doute le chanteur sétifien le plus en vogue et a prouvé, 43 ans, lors de la 5e édition du Festival international de la chanson arabe de Djemila, en juillet dernier, que sa forte présence sur scène et la puissance de sa voix demeurent intactes et toujours aussi entraînantes pour un public amplement acquis. Il faut dire que depuis la diffusion, en 1998, d’une cassette contenant son premier grand succès, "Afrhi Jaw El Hanaya", Zahi Chraiti est devenu, de par le nombre impressionnant de "tubes" qu’il a enregistrés, une véritable icône de la chanson sétifienne. C’est qu’il est aujourd’hui difficile d’évoquer le Sraoui et le genre "Staïfi" sans faire référence cet artiste, qui a su s’imposer, l’expert comme au profane, comme un authentique ténor dont la voix aux trémolos chevrotants, tire sa vigueur de ce chant dont les complaintes ont longtemps fait écho aux gémissements du vent sur les hautes plaines. Même s’il se défend d’avoir eu qui que ce soit comme modèle —"je me suis fait moi-même", clame-t-il fièrement, — Chraiti cite tout de même Cheikh
Rabah Draissa dont les premières mélodies inspirèrent la majorité des succès les plus connus du genre sétifien, l’image de "Khachit Bab Stif" de Yahia El-Hadi. Il s’est pourtant imposé très tôt et malgré la rude concurrence des années 1970 avec les Khier Bekakchi, Mustapha Allel, Tahar Gouffi, Saïd Mehentel et le regretté Nouredine Staïfi. Aujourd’hui reconnaissant, Chraiti insiste pour rendre hommage aux deux anciens orchestres sétifiens, Es-Saâda et En-Nasr. Leur apport dans l’orchestration de complaintes Sraoui, de tout temps interprétées a capella (sans instruments), et leurs efforts pour faire garder toute sa spécificité au genre "ont été déterminants pour le développement de la chanson sétifienne", avoue t-il sans omettre d’évoquer le regretté l’artiste Abbès Rezig, "un chantre passionné de la culture et des traditions locales", qui mit le pied à l’étrier à de nombreux jeunes artistes. Zahi Chraiti tient aussi à mettre à l’honneur les musiciens Nacir Guidoum, Youcef Amouchi, Mabrouk Attar et Abdelkader Djilali lesquels, admet-il, "ont largement contribué au succès de quelques unes de (ses) chansons les plus connues et les plus reprises à la radio". Avec plus de trois cents chansons interprétées, il est de loin l’artiste le plus prolifique du côté des hauts plateaux. Beaucoup de ses couplets figurent parmi les plus fredonnés dans tout le pays : "" Afrhi Jaw El Hanaya, "Be3akli Manich Mahboul", Khayef Yemoudeha", "Tah El Fesse Fee Rass", "Rouler Rouler", ( Nemchi Ou Dayer Niya) et bien d’autres. Cinquantenaire endurci, la silhouette bien présente sur les plateaux de la télévision, ignorant le poids des ans, toujours disponible et enthousiaste, Samir n’est cependant pas dupe des menaces qui pèsent sur la chanson sétifienne et Bedoui qui tend, trouve-il, à s’éloigner peu à peu de ses racines, c’est-à -dire le Sraoui, quoi que l’on dise. "Vous savez, lance-t-il les yeux brusquement pétillants, la vraie chanson sétifienne, ce sont trois éléments fondamentaux : la voix du chanteur, la zorna ou la chekoua (cornemuse locale) et enfin la Tabla (sorte de tambour au timbre percutant). Or, de nos jours, de nombreux jeunes chanteurs sétifiens, en s’appuyant principalement sur le synthétiseur et les effets électroniques qui modulent la voix, perdent, à cause de cette dépendance, une bonne partie de leurs moyens sur scène ou en dehors des studios d’enregistrement". Heureusement, se réjouit-il, quelques jeunes interprètes, comme Cheikh El Mernise, Lyamine Bellounis et Abdelhamid l,mssili "tiennent à suivre la vraie voie du chant sétifien". Né peut-être d’un cri, le chant Sraoui et bedoui a véhiculé, précisément, le cri de douleur des femmes de cette région, à la fin des années trente, lorsque leurs enfants leur furent brutalement arrachés par l’armée coloniale pour être conscrits de force. "El machina el kahla" ou "le train noir"Et ( Tayara Sefra ) ou ( Avion Jeune ), ce lugubre convoi où l’on entassait la chair à canon algérienne, en est une illustration. Interprété également, à gorge déployée, lors des fêtes familiales, ce chant puissant qui ne s’accommodait, à l’origine, d’aucun instrument musical, repose sur la puissance de la voix et la force du souffle de son interprète.
TOURNÉE
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